Retour de congé maternité, d’arrêt maladie longue durée, de congé sabbatique ou d’expatriation : le retour de vos salariés dans leurs fonctions est un moment fort du parcours collaborateur. Comme tous les moments-clés, il est porteur d’enjeux et vecteur de risques.
Au-delà du cadre légal, les employeurs peuvent déployer des stratégies de reboarding pour favoriser bien-être et engagement de ses équipes. Pourtant, la réintégration à l’issue d’absences longues fait rarement l’objet d’une procédure RH clairement définie.
Le grand retour de la confiance en soi (et de la performance !)
Lorsque l’arrêt de travail est programmé, commencez par soigner la sortie de votre employé. La passation des dossiers en cours, leur finalisation ou leur priorisation ainsi que la formation d’un remplaçant seront d’autant plus réussies qu’elles seront programmées à temps. Vos employés (et vos managers !) se sentiront rassurés.
Un bon départ est un départ transparent. Nous vous recommandons de convenir par avance avec votre employé des outils et des sujets de communication souhaités le temps de son absence. Veut-il recevoir les offres de mobilité interne ? Les comptes-rendus du CSE ? Préfère-t-il s’en tenir au suivi administratif de son dossier ? Fixez ensemble les règles qui deviendront les vôtres.
Il a besoin de connaître ses droits, les conséquences administratives de son congé, les différentes options dont il disposera au retour. Vous pouvez aussi lui mettre à disposition ou une liste de personnes-ressources. Il partira (et reviendra) plus serein !
⏱️Prenez de l’avance
Avant le retour de votre employé, entamez votre processus de reboarding en organisant un entretien de pré-reprise. Vous pourrez vous assurer que les conditions de retour sont claires pour l’ensemble des parties prenantes.
Absent pendant plusieurs mois, votre employé doit retrouver sa place au sein de votre équipe au moment de son retour.
➡️Ne ratez pas l’instant crucial du premier jour au bureau. Souhaitez-lui la bienvenue avec un petit déjeuner d’équipe, un cadeau de naissance ou tout autre geste qui témoignera du plaisir que vous avez à le retrouver.
➡️Les collègues peuvent aussi devenir complices de votre reboarding. Proposez leur par exemple de préparer en amont un journal de bord collectif ou individuel retraçant l’activité du service pour le remettre au salarié le jour de sa reprise.
➡️Enfin, équipe RH et manager doivent eux aussi anticiper le retour de l’employé? Prenez le temps de repérer des besoins en formation. Etudiez ensemble d’éventuels ajustements de temps de travail, de planning ou de profil de poste. Autant de sujets qui nourriront l’entretien de retour que vous proposerez à votre employé.
Retrouver sa place, c’est bien. Retrouver sa capacité de travail, c’est mieux.
Pour un reboarding opérationnel réussi, des étapes-clés existent et il est important de les réaliser dans l’ordre. Si au quotidien nous nous habituons à certaines désorganisations, au retour d’une longue absence votre employé a besoin d’un cadre dans lequel retrouver ses repères.
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De nombreuses entreprises agissent comme si un retour au travail après plusieurs mois d’absence était un retour à la normale. Pourtant, dans de nombreux cas, il y a un avant et un après arrêt longue durée.
➡️Modification profonde de son rapport au travail (après une naissance par exemple),
➡️Construction d’un périmètre de protection (souvent observée après un épuisement professionnel ou burn out),
➡️Altération de ses capacités cognitives.Les employés connaissent parfois des changements profonds qui peuvent longtemps passer inaperçus.
👉Un reboarding appliqué permet à l’organisation d’en prendre conscience. Des échanges réguliers entre équipe RH, manager et employé, avant et après le retour, peuvent permettre de prévenir l’inaptitude, la rechute ou le désengagement. Dans d’autres cas, ils peuvent aussi mettre en lumière de nouvelles compétences ou de nouveaux facteurs de motivations. Autant d’opportunités de réorganisation ou de mobilité interne à saisir et à mettre en œuvre sans bousculer l’employé dans sa réintégration.
L’intérêt porté à ce retour au travail est autant de temps et d’argent gagné. L’absence de reboarding augmente en effet les risques de rechute, donc d’absentéisme, ou de départ définitif. Comme souvent, mieux vaut prévenir que guérir et s’éviter ainsi les dépenses inutiles d’un nouveau recrutement.
Au risque financier s’ajoute des risques juridiques. Certaines obligations de l’employeur sont expressément prévues par la loi (notamment l’entretien professionnel et la visite médicale pour certains congés). D’autres procédures, à première vue moins encadrées, peuvent être source de conflits.
💡 C’est le cas par exemple du maintien ou non des accès professionnels à l’information. En l’absence de texte de loi relatif à ce sujet sensible, des obligations doivent être respectées de part et d’autre. Toute absence correspond à une suspension du contrat de travail. Autant connaître ces règles et les appliquer avant de commettre des maladresses…
Au même titre que les autres processus, le reboarding trouve dans la digitalisation de nombreuses occasions d’être optimisé :
🔄Elle synchronise la fonction RH,
🔐Elle sécurise les échanges,
⌛Elle cadence les étapes au bon rythme (et ne permet pas d’en sauter !),
📈Elle permet de suivre l’avancée du processus,
📊Elle optimise les process en les rendant mesurables pour mieux les améliorer.
Article écrit par Emma Reverseau, Product Marketing chez Neocase avec la complicité de Mélanie Bittar Chercheuse en Expérience Collaborateur.